http://www.philolog.fr/ni-rire-ni-pleurer-mais-comprendre-spinoza/
La ligne, le plan et le point.
C’est une observation fréquente
et un vécu banal dans la vie professionnelle d’un enseignant : les
relations avec les parents des élèves ne sont pas toujours faciles. Faut-il
s’en alarmer, vouloir à tout prix y remédier ? pas sûr… tant que la parole
circule, que les hypothèses s’échafaudent et se défont, tant que ça bouge, tant
que les positions des uns et des autres ne s’enkystent pas, rien de grave. Et
c’est peut-être même un avantage pour l’enfant d’avoir autour de lui des
adultes qui chacun dans leur légitimité interrogent le parcours éducatif que la
vie, qu’on le veuille ou non, bien ou mal, se charge d’accomplir dans un
bricolage incessant.
Il convient donc de renoncer à la
chimère d’un accord irénique permanent. Pour l’enseignant en tous cas, c’est
une condition nécessaire et
préalable pour mener à bien sa mission.
Lorsque le handicap s’en mêle,
tous les partenaires sont déstabilisés et le dialogue risque de devenir plus
difficile. Pourtant, ce que nous allons exposer dans la suite de ce texte
repose sur le postulat qu’il n’y a pas de solution de continuité entre la
situation de l’élève porteur de handicap et l’élève valide. Les phénomènes
éducatifs concernant le premier sont simplement plus aigus et plus révélateurs
des tensions inhérentes à l’action éducative que chez le second.